Le monument de Caterina Campodonico, mieux connue comme « la vendeuse de cacahouètes », est sans aucun doute l’une des œuvres les plus connues dans l’imaginaire populaire. Selon l’épigraphe en dialecte génois qui se trouve dans le socle, Caterina a utilisé tout l’argent qu’elle a gagné en vendant des gâteaux en forme de couronne et des cacahuètes pendant les fêtes paysannes pour se faire construire son monument funèbre pendant qu’elle était encore vivante.
Ce monument montre des dynamiques complexes et des problèmes liés au thème de la mort : la vendeuse qui se fait représenter avec ses marchandises dans la main, qu’elle montre avec le même orgueil avec lequel les entrepreneurs et les professionnels exhibaient les symboles de leurs profession et de leurs richesses, témoigne la convergence des valeurs entre le peuple et les classes hégémoniques. Ce n’est pas par hasard que Caterina Campodonico a voulu être représenter par Lorenzo Orengo, un sculpteur à succès auprès de la bourgeoisie génoise.
