Ce monument a été commissionné par Virgilia Aprile, veuve de Raffaele Pienovi. Il y a seulement une inscription qui rappelle le rôle social joué par le défunt, un commerçant « loué et doué de prospérité ». La veuve voulait que son mari soit commémoré de façon familière : dans le groupe placé sur le sarcophage, elle est représentée penchée sur le lit de mort de son mari, pendant qu’elle soulève le linceul pour le voir pour la dernière fois. Le réalisme du sculpteur, sa recherche du détail évident et des vêtements et du milieu typiquement bourgeois sont exaltés par l’intensité dramatique de cette scène qui fait en sorte que l’observateur soit confronté avec le mystère tragique de la mort sans aucune médiation symbolique et sans aucun message de consolation. En effet, pendant les années 1870 et 1880 la représentation du défunt sur son lit de mort, qui est de moins en moins filtrée par les figures classiques du « gisant » ou du « sommeil », prend progressivement le caractère, qui se concrétise de plus en plus, de la présence de la mort « en tant que telle ».