Ce monument, réalisé en 1875, représente la veuve chagrinée qui porte une couronne et qui frappe à la porte en bronze du sépulcre où se trouve un sablier, qui symbolise de façon classique le temps qui passe. Mais comme cela arrive bien souvent à Staglieno, la représentation du pleur prévaut sur celle du défunt, qui est représenté seulement dans un médaillon qui se trouve en haut et qui est entouré par les symboles de sa profession (boussole, caducée, ancre, livres, globe terrestre, gouvernail). En effet l’épitaphe explique que les fortunes de Pietro Badaracco provenaient de ses capacités comme capitaine, vu qu’il avait parcouru « les mers de l’ancien et du nouveau monde avec une louée expertise ». Même s’il a fait référence à un modèle fameux – le thème du survivant dolent devant la porte du sépulcre vient du monument à Marie Christine d’Habsbourg, un chef-d’œuvre néoclassique qui se trouve à Vienne – la structure est différente et il y a aussi de la modernité : la veuve a été représentée avec des costumes à la mode pour l’époque, qui sont représentés de façon très détaillée, et un châle ajouré, qui révèle les capacités techniques de l’auteur.