Ce monument représente le défunt étendu sur le sarcophage et, selon ce qui a été mentionné par un journaliste de l’époque, veillé par son frère, sa belle-sœur et son neveu. Le sculpteur a voulu représenter de la façon la plus précise possible chaque détail des vêtements, y compris leur aspect donné par les matériaux dont ils se composent, comme l’irisation de la soie dont la jupe de la femme est composée, l’état vaporeux de la casaque marine du garçon et l’épaisseur du par-dessus sur lequel il s’est agenouillé pour prier ; mais il a cherché de représenter aussi les physionomies et les états d’âme des personnages avec le même réalisme. Malgré l’adhérence aux principes stylistiques du Réalisme bourgeois, dans ce monument le pleur ne se situe plus dans la maison ; en effet, au centre et en haut, apparaît la Vierge qui, jouant son rôle de consolatrice des affligés, se lève depuis son trône pour bénir l’assistance, avec un improbable mélange entre une dimension réelle et quotidienne et une autre dimension surnaturelle et imaginaire, toutes les deux unifiées par le style analytique et descriptif qui caractérise aussi cette partie supérieure, envahie par le raffinement des détails de l’architecture néo renaissance de l’ensemble. Un style architectural très proche de celui de la Basilique dédiée à Sainte Marie Immaculée qui se trouve dans la « Via Assarotti » et qui a permis la formation d’autres sculpteurs que ceux qui ont travaillé au cimetière de Staglieno pendant le XIX siècle, parmi lesquels il y avait aussi Villa.