Le sculpteur Orengo a projeté un sarcophage surmonté d’une figure de femme qui s’élève vers le ciel, en rappelant le style de Bistolfi. La culture symboliste fait en sorte que la présence de la femme puisse être interprétée de plusieurs façons : comme génératrice de vie et en même temps comme porteuse du mystère, emblème de la sensualité et de l’Éros et aussi un avertissement mélancolique du caractère fugace de la beauté. Mais elle est en même temps le véhicule privilégié d’expression de l’idée décadente de la mort.
Quand le sensualisme symboliste est associé à l’allégorie religieuse – la jeune femme qui monte vers le ciel symbolise l’Ascension de l’âme – cette dernière passe à l’arrière-plan : le caractère symbolique de telles images fait en sorte que leur signifié n’est plus si explicite comme il était auparavant. C’est cette imprécision qui caractérise l’iconographie funéraire du modernisme et du post-modernisme et elle l’éloigne du caractère analytique typique du réalisme pour représenter le rapport avec la mort d’une manière plus subjective et intériorisée.